Différences nettes entre les sexes dans l’actuelle Enquête sur la santé de l’OFS

© DALL·E, OpenAI (2025)

Une nouvelle publication de l’Office fédéral de la statistique (OFS) confirme que la santé n’est pas seulement influencée par la biologie, mais aussi par les rôles de genre et les inégalités sociales, thèmes clés du PNR 83.

L’actuelle Enquête suisse sur la santé (2022) de l’Office fédéral de la statistique (OFS) montre clairement que la santé n’est pas seulement déterminée par des différences biologiques, mais aussi fortement par l’image des rôles dans la société et les inégalités sociales.

C’est ainsi que les femmes font beaucoup plus souvent état de maladies chroniques (55% contre 44% des hommes). À cet égard, le travail du care et les charges sociales jouent un rôle.

Les jeunes femmes de 15 à 24 ans présentent deux fois plus souvent des symptômes dépressifs que les jeunes hommes. Les hormones sexuelles joue un rôle, mais aussi des facteurs de société spécifiques au genre, en particulier le stress psychosocial.

L’éducation a aussi un impact sur la santé: les femmes qui n’ont pas suivi de formation post-obligatoire ont un risque d’obésité près de trois fois plus élevé que celles qui ont fait des études tertiaires. L’enquête a aussi montré que les femmes se nourrissent plus sainement mais sont moins satisfaites de leur physique. Les hommes font quant à eux plus de sport, mais recherchent moins souvent de l’aide.

Ces résultats montrent que la santé ne dépend pas seulement de facteurs biologiques, mais aussi socioculturels. C’est là qu’intervient le PNR 83 «Médecine, santé et genre»: il s’agit, par la recherche, de rendre la prise en charge plus équitable et mieux ciblée en tenant compte des deux dimensions, le sexe et le genre.