Liberté scientifique: une condition essentielle à la coopération internationale

Une nouvelle initiative de l’Institute of Development Studies (IDS, GB) rappelle que la liberté scientifique est indispensable à la recherche basée sur les preuves. Ceci s’applique également à la médecine de genre en Suisse.
L’Institute of Development Studies (IDS, Grande-Bretagne) a lancé récemment une initiative qui offre aux scientifiques des conditions cadres sûres pour leur travail scientifique, en particulier pour les domaines thématiques dans lesquels les débats publics sont susceptibles de limiter la liberté de la recherche. Le but est de favoriser les échanges internationaux et de protéger les conditions d’une recherche indépendante.
Cette initiative rappelle que la liberté scientifique ne va pas de soi. Sans elle, la recherche ne peut pas s’épanouir de manière critique, ouverte et basée sur les faits. Elle est donc la condition à des découvertes basées sur les preuves, ceci également dans la recherche sur la santé.
Pour la Suisse, ce signal est important: des programmes comme le PNR 83 montrent combien un espace de recherche libre et relié à des réseaux internationaux est crucial pour étudier systématiquement le sexe/genre en médecine. Il est indispensable que les scientifiques échangent leurs connaissances dans le monde entier, apprennent les un⸱e⸱s des autres et discutent librement leurs résultats pour pouvoir créer les bases à une prise en charge sanitaire équitable et efficace.
Des initiatives internationales comme celle de l’IDS soulignent que la coopération scientifique et la recherche au service de la société reposent sur l’ouverture et la confiance mutuelles. Elles nous rappellent qu’il faut, en Suisse comme ailleurs, cultiver la valeur de la recherche indépendante et que ceci est la responsabilité commune de la science, de la politique et de la société.